Après le succès tant scientifique que populaire de l’Observatoire des Papillons des Jardins et de l’Opération Escargots, Noé Conservation, le Muséum national d’Histoire naturelle et le Cemagref, ont décidé cette année de lancer l’Enquête « Coléos ». Le principe est simple : tous les utilisateurs de jardins sont invités de mai à octobre à recenser les grands coléoptères les plus remarquables de leur jardin et à transmettre leurs données aux scientifiques du Muséum et du Cemagref. Il n’y a bien sûr aucun engagement, le recensement peut se faire seulement une fois, ou tous les mois ! Naturalistes débutants ou confirmés, tout le monde peut participer car toutes les observations comptent !
La participation de milliers de bénévoles permettra de mieux connaître la répartition des espèces suivies, de caractériser leurs préférences écologiques, et de comprendre comment les jardins peuvent jouer le rôle d’habitats de substitution. Grâce à la collecte des données, les décideurs et les gestionnaires pourront alors mieux prendre en compte les exigences écologiques de chacune des espèces de coléoptères, contribuant ainsi à leur préservation.
Les objectifs de l’enquête
Assurer un suivi de plusieurs grandes espèces de coléoptères communs pour mieux comprendre ce qui permet à ces espèces de subsister près de l’homme, en particulier pour celles qui sont dépendantes des vieux arbres et du bois mort, habitats de plus en plus rares aujourd'hui. Il s’agit notamment de mettre en relation la présence des coléoptères avec celle d’une forêt à proximité, et de comprendre comment certaines espèces de coléoptères à priori plutôt forestières parviennent à s’adapter aux jardins.
Faire découvrir au grand public la nature méconnue qui vit près de nous et son extraordinaire diversité.
• Mieux comprendre l’importance des jardins pour la conservation des espèces communes dans le contexte des changements globaux, en mettant notamment en lumière l’impact des pratiques de jardinage sur la biodiversité qui nous entoure.
• Mieux connaître la répartition des espèces communes de coléoptères en France grâce à la participation de milliers de bénévoles.
À terme c’est un véritable réseau de surveillance nationale des espèces communes de coléoptères qui sera mis en place, permettant de suivre l’évolution des populations et de mieux comprendre les dynamiques écologiques.
Grâce à votre aide, il sera possible de bâtir des actions adaptées pour la protection des coléoptères et de la biodiversité de notre pays.
Les coléoptères constituent le groupe d’espèces le plus diversifié avec un record de plus de 350.000 espèces dans le monde. Parmi eux on peut citer les scarabées, les carabes, les dytiques, la célèbre coccinelle, l’incroyable lucane cerf-volant, etc.
• Ils jouent un rôle écologique majeur : certains comme les cétoines pollinisent les fleurs (mais peuvent aussi manger les étamines ou les pistils), d’autres comme les carabes sont prédateurs et se nourrissent de pucerons, d’escargots et de limaces, ou même de larves d’insectes. Un grand nombre d’entre eux sont des insectes phytophages et se nourrissent de fleurs, de fruits, de racines, de feuilles, de bourgeons ou de graines. D’autres, comme le grand capricorne sont xylophages, leurs larves se développant dans le bois. Au contraire certains sont dits saproxyliques, en raison du goût prononcé de leurs larves pour le bois mort, favorisant ainsi sa décomposition, la formation de l’humus, et donc la régénération naturelle des arbres et de la forêt. Les coléoptères sont aussi l’un des maillons de la chaîne alimentaire faisant le régal des oiseaux, rongeurs, hérissons….
Recenser les coléoptères dans les jardins c’est donc redécouvrir une partie de sa biodiversité bien souvent insoupçonnée.
Les coléoptères se distinguent des autres insectes par la présence d’élytres, ailes antérieures épaisses et cornées recouvrant en grande partie l’abdomen, d’où l’étymologie du mot « coléoptère », dérivant du grec « « koleos » (fourreau, étui) et «pteron» (ailes). Les ailes postérieures qui servent au vol sont quant à elles membraneuses et repliées sous les élytres, bien cachées et bien protégées. Ces élytres protègent ainsi l’insecte contre la déshydratation, les blessures et dans de très rares cas (pour certains coléoptères aquatiques) elles permettent à l’animal de retenir l’air sous l’eau grâce à une « bulle » d’air personnelle.
et ben,en 2010,j'en ai pas trouvé des masses...................................